CHANSONS D'AMOUR ET CHANSONS GALANTES

LE BAMBOCHEUR - tonalité MiM                                                                                                    

Par un dimanche matin, je dis à ma mère
Connaissez-vous bien le garçon que j'aime

C'est un garçon bambocheur

Qui a su charmer mon coeur (bis)

Vas-t'en petite brunette

Tu n'auras pas celui que tu aimes

Je te marierai demain

Avec un jeune homme de bien (bis)

J'irai tous les soirs au bord du rivage

Pleurant mes amours et mon esclavage

On trouvera toujours dans mon coeur

La tendresse pour ce bambocheur (bis)

JARDIN D’AMOUR OU BELLE EUGENIE - tonalité FaM                                                                

Belle Eugénie, tu dors bien à ton aise (bis) tralala…

Tu ne sais pas ce que l'on dit de toi. Eh oh ! Eh oh !

Tu ne sais pas ce que l'on dit de toi

L'on dit souvent que tu n'es pas sincère, (bis) tralala…

Tu as charmé le cœur d'un officier. Eh oh ! Eh oh !

Tu as charmé le cœur d'un officier

Si j'ai charmé que veux-tu que j’y fasse, (bis) tralala…

Tous mes parents me défendent d’aimer. Eh oh ! Eh oh !

Tous mes parents me défendent d’aimer

Si tes parents te défendent la chose, (bis) tralala…

Ecoute-les, ne m’en parle plus. Eh oh ! Eh oh !

Ecoute-les, ne m’en parle plus

Je m'en irai dans un bois solitaire, (bis) tralala…

Finir mes jours à l’ombre d’un rocher. Eh oh ! Eh oh !

Finir mes jours à l’ombre d’un rocher

Sur ce rocher, un rossignol y chante, (bis) tralala…

Soir et matin, dès la pointe du jour. Eh oh ! Eh oh !

Soir et matin, dès la pointe du jour

Et il me dit dans son charmant langage (bis) tralala…

"Les amoureux sont souvent malheureux!" Eh oh ! Eh oh ! Les amoureux…

LA BELLE JACQUELINE - tonalité SolM

Partition

La belle Jacqueline, se lève de bon matin
N’a pris sa cruche d’or et son bassin d’argent

Refrain

Nicollin din don Nicollin din don

Tournez, tournez,

Ah tolerin tolerin sur l’arbre du moulin

Tou ta tou la tou tirelire la

Qui voudra moudre moudra

N’a pris sa cruche d’or et son bassin d’argent

La belle s’est endormie sur le tic tac du moulin

Refrain

La belle s’est endormie sur le tic tac du moulin

Par trois fois il l’a cris sans qu’elle n’entende rien

Refrain

Par trois fois il l’a cris sans qu’elle n’entende rien

La quatrième fois, la belle jette un plaint

Refrain

La quatrième fois, la belle jette un plaint

Oh la douce farine qu’on fait dans ce moulin

Refrain

Oh la douce farine qu’on fait dans ce moulin

Revenez-y la belle, nous vous moudrons pour rien

Refrain

BELLE, JE ME SUIS MOUCHE - tonalité MibM

Les Noëls de Nicolas Martin (édition 1555) Maître de chapelle à Saint-Jean de Maurienne

Belle, je me suis mouché

Pour vos baisers d’amorette

Lavé, essuyé, torché,

J’ai les lèvres toutes nettes,

Les votres sont toutes ornettes

A force d’être léchées,

Je n’en sais point de plus blettes

C’est mou comme lait caillé

Je vous aime, c’est réglé

J’ai bien longtemps pourchassé

Bêlant votre bonne grâce

Dès cinq ans, je l’accrochais

Vous faisant belle grimace

Je suis tout froid comme glace,

C’est fait je suis fricassé !

Si vous rompez votre pacte,

Je mourrai comme enragé

Et reproche vous serez.

Tellement suis transpercée

D’amour cette grande chose

J’étais bien affichée !

Mais si j’ouvre, adieu ma pause :

C’est fait, je suis fracassée,

Que ferai-je malheureuse,

Etant sous votre menace ?

Faites, je suis courroucée

De tenir mon huis fermé.

BELLE ROSE DU PRINTEMPS - tonalité SolM 

Partition de Belle Rose

Que fais tu là bas, ma jolie bergère (bis).
Moi je garde mes moutons blancs

Refrain : Belle rose, belle rose du printemps

Combien gagnes-tu pour ton salaire (bis)

Moi je gagne mes 500 francs

Refrain

Veux tu venir à mon service? (bis)

Moi je t’en donnerai autant

Refrain

LE CHANT DES LIVREES - tonalité DoM

Les hommes

Ouvrez la porte, ouvrez,
Françoise, ma mignonne.

J'on un biau bouquet à vous présenter,
Héla, ma mignonne,
Laissez-nous entrer.

Les femmes
Mon père est en chagrin,
Ma mère en grand' tristesse
Et moi, je suis un' fille de trop grand merci
Pour ouvrir ma porte à cette heure ici.

COMMENT VOULOIR QU'UNE PERSONNE CHANTE ? - tonalité LabM                                   

Comment vouloir qu'une personne chante

Quand ell' n'a pas son cœur en liberté ?

Laissez chanter ceux que l'amour contente,

Et laissez moi, et laissez moi dans mon malheur pleurer ! (bis)

Roméo

J'avais juré de n'aimer qu'une fille ;

J'avais juré de la toujours aimer ;

Quand je la vois, je passe mon martyre ;

Quand je la vois, quand je la vois, je passe mon tourment. (bis)

Après ma mort, vous pleurerez, je jure ;

Vous m'aimerez, ce ne sera plus temps.

Vous marcherez dessus ma sépulture

En regrettant, en regrettant le plus fidèle amant. (bis)

Juliette

Prenez mon cœur et donnez-moi le vôtre :

Il est à vous, je n'en prétends plus rien ;

Mais si j'apprends que vous aimez un autre,

Tout aussitôt, tout aussitôt, je reprendrai le mien. (bis)

O DIEU D’AMOUR ! - tonalité : sibM

(Recueil Tiersot, romance XVIIIe – Val d’Isère en Tarantaise)
Partition

Dieu d’Amour, que je souffre de peines !

Ma maîtress’ s’est éloignée de moi.

Elle qui me tenait dans ses chaînes,

Elle me quitte sans savoir pourquoi ! (ter)

J’avais soin dans sa belle retraite

De garder son troupeau et le mien ;

Je jouais sur ma douce musette

Des airs tendres qui lui plaisaient bien.

Je prenais des baisers sur sa bouche,

Mais pour elle, elle m’en rendait deux.

Oh ! jamais je la trouvais farouche ;

Mille charmes brillaient dans ses yeux.

Malheureusement un amant qui s’engage

Sous les lois d’une ingrate beauté !

Qu’il en coûte pour l’apprentissage

Quand la belle a le cœur partagé !

ENLEVEMENT EN MER (la belle Jacqueline) - tonalité DoM

Partition

La belle s’y promène, tout le long de son jardin (bis)

Refrain

Tout le long de son jardin, sur le bord de l’île

Tout le long de son jardin, sur le bord de l’eau, sur le bord du ruisseau

Elle fit la rencontre de trente matelots (bis)

Refrain en reprenant la 2^e partie de chaque couple suivi de « sur le bord… »

Le plus jeune des trente, il se mit à chanter (bis)

Refrain

La chanson que tu chantes, je voudrais la savoir (bis)

Refrain

Embarque dans ma barque, je te la chanterai (bis)

Refrain

Quand elle fut dans la barque, elle se mit à pleurer (bis)

Refrain

Que pleurez-vous la belle, qu’avez-vous à pleurer ? (bis)

Refrain

Je pleure mon avantage, que vous m’avez volé (bis)

Refrain

Ne pleurez pas la belle, il vous sera payé (bis)

Refrain

Ca ne se rend pas, dit-elle, comme l’argent prêté (bis)

Refrain

FILLES DU HAMEAU - tonalité FaM

Filles du hameau, laissez vous conduire
Dedans mon bateau tout le long de l'eau;

Gué, gué, faut passer l’eau,

Faut pas nourrir le chagrin qui t’inquiète

Gué, gué, faut passer l’eau

Chagrin d’amour, n’entre pas en bateau.

La belle Suzon qui venait seulette

Du fond du vallon entendit la chanson;

Gué, gué, faut passer l’eau,

Faut pas nourrir le chagrin qui t’inquiète

Gué, gué, faut passer l’eau

Chagrin d’amour, n’entre pas en bateau.

De la pauvre enfant la peine secrète

Venait d'un amant qui était inconstant;

Gué, gué, tout en voguant,

Le batelier consola la pauvrette,

Gué, gué, tout en voguant

Chagrin d'amour s'en fut au gré du vent.

J'ai fait l'amour à une brune...                                                                                                 

Version de Scionzier, recueillie par Claudius Servettaz. Il existe de nombreuses versions de cette chanson en Chablais et Faucigny

J'ai fait l'amour à une brune

C'est à savoir si je l'aurai

bis

Oui je l'aurai quoi qu'il m'en coûte

Si mes parents ne m'en dégoûtent

Refrain :

J'aime le vin, buvons toujours

Vive l'amour

Ah si l'amour prenait racine

J'en planterai dans mon jardin

bis

J'en planterai si long si large

J'en f'rai part à mes camarades

Refrain

Et adieu ma charmante brune

Veux-tu venir dans mon jardin

bis

Nous y sém'rons de la salade

Des artichauts, des pastonnades

Refrain

Des artichauts, j'm'en soucie guère

J'aimerai mieux mon doux berger

bis

Mon doux berger fait mon affaire

Verse du vin tout plein mon verre

Refrain

JE SENS AUGMENTER MES PEINES                                                                                               

Partition

M’y promenant le long de ces plaines,

Tout le long de ces vergers,

Je sens augmenter mes peines,

N’y voyant plus mon berger.

Je l’attends depuis l’aurore

Jusqu’à la chaleur du jour.

L’ingrat ne vient pas encore,

Il retarde son retour.

- Beau rossignol du vert bocage,

Beau rossignol de mes amours,

Dis-moi par ton joli langage

Des nouvelles de mes amours,

Et t’en va donc au plus vite

Au berger que j’aime tant,

Va lui dire que je l’invite

A revenir promptement.

- Ton bel amant ma pauvre fille,

Il n’est plus temps d’y penser.

Il a une autre maîtresse

Et ne peut s’en dispenser.

Il la prend il la caresse,

Il prend soin de son troupeau,

Tout brûlant d’amour pour elle,

La caressant sous l’ourmeau.

- Grand Dieu serait-il possible

Qu’il m’aurait tant oubliée ?

Moi qui l’aimait d’un cœur si tendre,

Et l’ingrat m’a délaissée.

Il m’avait fait la promesse

Qu’il m’aurait toujours aimée,

Maintenant il m’y délaisse

A la fleur de mes beaux jours / amours.

MADAME LA MARIÉE - tonalité FaM                                                                                                                  

Partition

Nous sommes venus ce soir
Du fond de nos bocages
Vous faire compliment
De votre mariage
A monsieur votre époux
Aussi bien comme à vous

Vous voilà donc enfin
Madame la mariée
Vous voilà donc enfin
A votre époux liée
Avec un long fil d'or
Qu'on ne rompt qu'à la mort

L'époux que vous prenez
L'on dit qu'il est très sage
Qu'il est plein de façons
Pour conduire un ménage
Oh! le joli talent
Que le prix est grand

Avez vous écouté
Ce que vous dit le prêtre
A dit la vérité
Et comme il vous faut être
Fidèle à votre époux
Et l'aimer comme vous

Vous n'irez plus au bal
Madame la mariée
Danser sous le fenal
A nos jours d'assemblée
Vous gard'rez la maison
Tandis que nous irons

Quand vous aurez chez vous
Des boeufs aussi des vaches
Des brebis , des moutons
Du lait et du fromage
Il faut soir et matin
Veiller à tout ce train

Quand on dit son époux
On dit souvent son maître
Ils ne sont pas si doux
Comme ils ont promis d'être
Il faut leur conseiller
De mieux se rappeler

Recevez ce bouquet
Que vous prions de prendre
Il est fait de façon
A vous faire comprendre
Que tous les vains honneurs
Passent comme les fleurs

Le gâteau que voilà
Que ma main vous présente
Prenez en un morceau
Car il vous représente
Qu'il faut pour se nourrir
Travailler et sourire

PAPILLON - tonalité MibM

« Papillon, tu es volage ». Originaire de France, cette chanson-dialogue se retrouve au Canada sous plusieurs variantes et le plus souvent dans le mode mineur. Marius Barbeau dans Alouette (Montréal 1946), en signale 13 versions qui conservent toutefois une grande unité musicale. Elle paraît dans les Chansons populaires du Canada (Québec 1865) d'Ernest Gagnon. Un exemple quelque peu différent, enjolivé d'ornements et chanté dans le mode majeur, est présenté dans les Chansons folkloriques françaises au Canada (Québec 1956) de Marguerite et Raoul d'Harcourt (source Encyclopédie musicale du Canada)

Filles

Papillon, tu es volage

Tu ressembles à mon amant

L'amour est un badinage

L'amour est un passe-temps

Quand j'ai mon amant

J'ai le coeur content.

Garçons

Croyez-vous, mademoiselle,

Que je vienne ici pour vous?

J'en ai d’autres à ma demande

qui sont plus jolies que vous

Croyez-moi, mam'zelle

Je me ris de vous

Filles

Monsieur, pour l'ingratitude,

Votre coeur n'en manque pas

Vous avez souvent l’habitude

De vouloir changer d'appas

Croyez-moi, monsieur,

N'y revenez pas.

Garçons

Croyez-vous, mademoiselle,

Que je songeais revenir?

Je préfère vider bouteille

Que d’écouter vos soupirs

Adieu mes amours

Adieu pour toujours.

Filles

Si l'amour avait des ailes

Comme toi, beau papillon,

Il irait de ville en ville

Pour rejoindre mon amant

Lui faire ensavoir

De mes compliments

PAYSAN, DONNE MOI TA FILLE - tonalité FaM

Recueil de Julien Tiersot

Je me suis fait une maîtresse, (bis)

Je m’en irai vers la minuit,
A la fenêtre de son lit, (bis)

Oh, dormez-vous Jeanne ma mie ? (bis)

Si vous dormez, réveillez-vous :

C’est votre amant qui parle à vous (bis)

Je ne dors pas lorsque je veille : (bis)
Toute la nuit je pense à vous,
Mon bel ami, marions-nous. (bis)

Il faut en parler à mon père, (bis)

Et à ma mère, si elle veut,

Nous nous marierons tous les deux (bis)

Bon paysan, donn' moi ta fille, (bis)
Donne la moi en te priant,
Tu lui rendras le cœur content. (bis)

Ma fille est encore trop jeunette (bis)

Elle n'a pas encore quinze ans ;
Faites l'amour en attendant. (bis)

Faire l’amour, la veux plus faire (bis)

Garçon qui fait l’amour longtemps

Est en danger d’perdre son temps (bis)

Je m’en irai sur la montagne (bis)

Je m’en irai pour y pleurer

En regrettant le temps passé (bis)

J’y ferai faire une chapelle (bis)

Tous les amants qui passeront

Prieront Dieu pour ces bons garçons (bis)

LA PIEMONTAISE - tonalité MiM

Mon dieu que je suis à mon aise,

Quand j'ai ma mie auprès de moi,

De temps en temps, je la regarde,

Et je lui dit : "Embrasse-moi, embrasse-moi." Bis

"Comment veux-tu que je l'embrasse,

Quand on me dit du mal de toi ?

On dit que tu pars pour la guerre,

Dans le Piémont, servir le roi, servir le roi." Bis

"Ceux qui t'ont dit cela ma belle,

Ils t’ont bien dit la vérité,

Mon cheval est à l’écurie,

Sellé, bridé, prêt à partir, prêt à partir." Bis

"Quand tu seras dans ces montagnes,

Tu ne penseras plus à moi,

Tu penseras aux Piémontaises

Qui sont cent fois plus belles que moi, plus belles que moi." Bis

"Si fait, si fait, si fait ma belle,

J' y penserais toujours à toi,

Je ferais faire une belle image,

Toute à la ressemblance de toi, à la ressemblance de toi." Bis

Quand je serais à table à boire,

A mes camarades je dirais :

"Chers camarades venez voir,

Celle que mon cœur a tant aimé, a tant aimé." Bis

"Je l'ai aimée, je l'aime encore,

Je l’aimerais tant qu' je vivrais,

Je l’aimerais quand je s' rais mort,

Si c’est donné aux trépassés, aux trépassés." Bis

Alors, j'ai versé tant de larmes,

Que tous les moulins ont tourné,

Petits ruisseaux, grandes rivières,

Pendant trois jours ont débordé, ont débordé. Bis